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Dernière mise à jour le · 7 min

Résumé de l’article
La SCI familiale permet de gérer et transmettre un patrimoine immobilier entre membres d'une même famille
Elle offre une solution contre l'indivision et facilite la transmission grâce à des avantages fiscaux
Les associés ont une responsabilité illimitée proportionnelle à leurs parts, mais non solidaire
Vous pouvez opter pour l'IR ou l'IS selon votre stratégie patrimoniale
La création implique des démarches administratives (statuts, immatriculation) et un coût de 300 € à 3 000 €
Si vous envisagez de gérer ou de transmettre des biens immobiliers en famille, la SCI familiale est une option à ne pas négliger.
Découvrez pourquoi cette structure séduit tant de familles et comment elle peut simplifier votre gestion patrimoniale.
Une SCI familiale est une Société Civile Immobilière créée entre membres d'une même famille pour gérer et transmettre un patrimoine immobilier.
Contrairement à une indivision classique, la propriété des biens est centralisée au sein de la société, et chaque membre devient associé en fonction de son apport.
Ce qu'il faut savoir :
Chaque associé reçoit des parts sociales proportionnelles à son apport (numéraire ou nature)
La gestion collective est simplifiée avec la nomination d'un gérant
La transmission bénéficie d'avantages fiscaux grâce aux donations de parts sociales
Les baux peuvent être plus courts (minimum 3 ans)
La structure perd son caractère familial si un associé extérieur rejoint la société
L'indivision est souvent synonyme de conflits et de décisions prises à l'unanimité. Avec une SCI, vous nommez un gérant qui assure la gestion quotidienne, ce qui fluidifie considérablement les prises de décisions.
La SCI familiale vous permet de transmettre progressivement vos parts sociales aux héritiers tout en bénéficiant des abattements fiscaux sur les donations. Résultat ? Vous réduisez considérablement les droits de succession.
Vous pouvez également mettre en place un démembrement de propriété : vous conservez l'usufruit (et donc les revenus locatifs) tandis que vos enfants reçoivent la nue-propriété. Une stratégie gagnante pour préparer l'avenir.
La SCI familiale ouvre la porte au mécanisme du déficit foncier, particulièrement intéressant pour les investisseurs locatifs. Nous y reviendrons dans la partie fiscalité.
Les associés répondent proportionnellement à leurs parts sociales en cas de dettes, mais leur responsabilité n'est ni solidaire ni immédiate. Les créanciers doivent d'abord se tourner vers la SCI avant de pouvoir engager les associés personnellement.
En tant qu'associé, vous disposez de plusieurs prérogatives :
Participer aux décisions lors des assemblées générales
Accéder aux informations sur la gestion de la société
Céder vos parts (sous conditions définies dans les statuts)
Le gérant s'occupe de la gestion courante du patrimoine et de l'administration de la SCI. Il prend les décisions opérationnelles et présente les comptes annuels aux associés. Pour les décisions majeures (vente, travaux importants), il doit obtenir l'accord des associés.
Vous pouvez choisir entre deux options :
L'impôt sur le revenu (IR) : chaque associé paie l'impôt personnellement sur sa quote-part
L'impôt sur les sociétés (IS) : la SCI paie elle-même l'impôt sur ses bénéfices
Avant de vous lancer, il est utile de savoir ce qu’une SCI familiale peut réellement vous apporter… et ce qu’elle implique au quotidien. Voici un aperçu de ses atouts et de ses limites.
Une SCI familiale offre plusieurs avantages concrets :
Protection contre l'indivision : empêche la vente forcée d'un bien
Transmission optimisée : abattements fiscaux sur les donations de parts
Gestion simplifiée : un seul gérant pour centraliser les décisions
Flexibilité familiale : séparation possible entre nue-propriété, usufruit et droits de vote
Souplesse locative : baux de 3 ans minimum au lieu de 6
Fiscalité sur mesure : choix entre IR ou IS selon votre situation
Comme toute structure juridique, la SCI familiale implique aussi des obligations et des restrictions que vous devez prendre en compte avant de vous engager :
Responsabilité illimitée : les associés contribuent aux dettes proportionnellement à leurs parts
Coûts de création et de gestion : formalités administratives et comptabilité obligatoire
Activités limitées : interdiction d'activités commerciales (achat-revente régulier)
Fonctionnement encadré : assemblées générales et comptabilité stricte
C'est le socle de votre SCI. Les statuts définissent les règles de fonctionnement et doivent inclure :
Le nom de la société et son objet social
Les apports de chaque associé
La durée de vie (maximum 99 ans)
La répartition des parts sociales
Prenez le temps de bien structurer ces statuts pour anticiper les éventuels conflits familiaux.
Constituez le capital via des apports en numéraire (argent) ou en nature (bien immobilier).
Bien qu'un capital de 1 € soit légalement possible, optez pour un montant plus conséquent si vous prévoyez un financement bancaire.
💡 À savoir : un apport immobilier est traité comme une vente, avec des droits de mutation d'environ 5 % et une possible imposition sur la plus-value.
Publiez un avis de constitution dans un journal d'annonces légales du département de votre siège social. Le coût est de 189 € HT en 2025.
Rassemblez les documents essentiels :
Statuts datés et signés
Attestation de parution de l'annonce légale
Pièces d'identité des gérants et associés
Attestations de non-condamnation
Formulaire d'immatriculation
Registre des bénéficiaires effectifs
Déposez ensuite ce dossier via le guichet unique en ligne.
Le greffe du tribunal de commerce vérifie votre dossier et procède à l'immatriculation. Vous recevez alors votre extrait Kbis, qui atteste officiellement de l'existence de votre SCI.
Comptez entre 300 € et 3 000 € selon que vous réalisez les démarches vous-même ou avec l'aide d'un professionnel.
Deux régimes s'offrent à vous, avec des conséquences importantes sur l'imposition de vos revenus et plus-values.
C'est le régime par défaut. Les bénéfices ou pertes de la SCI sont directement attribués aux associés proportionnellement à leurs parts. Chaque associé les déclare dans ses revenus fonciers personnels.
L'avantage de ce régime est que si la SCI dégage un déficit foncier (travaux, charges), vous pouvez l'imputer sur vos autres revenus fonciers, voire sur votre revenu global dans certaines limites.
La SCI paie elle-même l'impôt sur ses bénéfices : 15 % sur les premiers 42 500 € puis 25 % au-delà. Vous pouvez déduire des charges supplémentaires, notamment l'amortissement des biens.
Mais attention : si vous distribuez des dividendes, ils seront à nouveau imposés chez les associés au prélèvement forfaitaire unique de 30 % (ou au barème progressif sur option).
À l'IR : les plus-values immobilières sont taxées à 36,2 % (19 % + 17,2 % de prélèvements sociaux), avec des abattements selon la durée de détention.
À l'IS : la plus-value est imposée au taux de l'IS, sans abattements pour durée de détention. Ce régime est souvent moins avantageux en cas de vente.
Les SCI familiales qui louent des biens non meublés à usage d'habitation ne sont généralement pas assujetties à la TVA. En revanche, la location de locaux professionnels ou meublés peut vous y soumettre.
La succession d'une SCI familiale est généralement plus simple qu'en indivision. Lorsqu'un associé décède, la SCI continue d'exister et ses parts sont transmises aux héritiers selon les statuts.
Les avantages :
Pas de vente forcée du bien immobilier
Les héritiers reçoivent des parts sociales, pas directement les biens
Les droits de succession sont calculés sur la valeur des parts (souvent inférieure à la valeur des biens)
Possibilité d'anticiper avec des donations de parts et leurs abattements fiscaux
Si les statuts le prévoient, une procédure d'agrément peut permettre aux associés existants de valider l'entrée des héritiers. En cas de décès du gérant, les associés se réunissent pour en nommer un nouveau, assurant ainsi la continuité de la gestion.
Comme toute structure, la SCI familiale comporte des risques qu'il faut anticiper :
Les conflits entre associés : les divergences sur la gestion des biens ou les décisions stratégiques peuvent compliquer le fonctionnement de la société. D'où l'importance de statuts bien rédigés.
La responsabilité financière : chaque associé est indéfiniment responsable des dettes de la SCI, proportionnellement à sa participation au capital. En cas de difficultés, vous devrez rembourser les créanciers sur vos biens personnels.
Une SCI familiale peut emprunter auprès d'une banque. Les associés sont responsables des dettes à titre personnel, et la banque peut exiger des garanties comme une hypothèque ou une caution personnelle.
Une SCI familiale regroupe uniquement des membres d'une même famille, alors qu'une SCI classique peut inclure n'importe quels associés. Le but de la SCI familiale est souvent de faciliter la gestion et la transmission du patrimoine immobilier au sein d'une famille.
Associer vos enfants dans une SCI vous permet d'optimiser la transmission de votre patrimoine tout en évitant l'indivision. Cela démarre également le délai de détention des parts, offrant des avantages fiscaux sur la plus-value après 30 ans de détention.

Article écrit par Clementine
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